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musique

Le fil rouge  

Recueil à feuilleter

" Quelle différence se trouve entre une femme nue, peinte de mémoire et une femme nue, peinte d'après modèle : une femme-nue-à-l'atelier ? "

La voici cette femme-nue-à-l'atelier dans ce nouveau recueil intitulé «  Le fil rouge »

La première singularité de la peinture d’Angelo Brenez est de ne pouvoir être rattachée d’emblée à aucune école ou tendance, car il s’attarde volontiers sur des figures féminines impassibles intégrées à des compositions picturales complexes.

Il y a beaucoup de jeunes femmes nues chez lui et l’on se souvient alors que les filles dévêtues abondent dans le pop-art. Mais les femmes, à la fois mélancoliques, joyeuses ou tourmentées d’Angelo Brenez sont à des années lumière des modèles pop aguichants. A l’image de Feuille, de Véro, de Lala ou de cette anonyme, il leur redonne vie et âme.

En effet, la peinture et le dessin offrent à ses yeux l’avantage de permettre au fantasme de s’accomplir visuellement. Par eux, ce que l’on appelle banalement l’expression est possible grâce à ce fil rouge qui relie corps et âme, état corporel et état d’âme.

Sur beaucoup de ces œuvres, un leitmotiv revient en continu : le fil rouge porté par une jeune femme. Et c’est bien le sujet principal, puisqu’il a donné le titre de l’œuvre.

Le fil rouge, témoin de l’histoire de l’être de sa naissance à sa plénitude, le fil rouge symbole d’amour de l’autre, mais aussi de souffrance, le fil rouge reliant le maître à son modèle. La femme au fil rouge ne constitue pas le centre géométrique de ses œuvres, mais le centre symbolique… Angelo Brenez construit donc ses toiles et ses dessins, non pour représenter le réel, mais pour tirer d’une vision faussement réaliste une expression d’ordre fantasmatique..

Il y a ici, véritablement, chez Angelo Brenez, un déplacement de la position du désir qui pourrait bien être aussi un déplacement du désir de peindre, et peut-être par conséquent, un déplacement de la fonction même de la peinture. Ce sont des réussites comme celle-ci qui nous annoncent que la peinture, toujours vivante, a de beaux jours devant elle. On conviendra qu’il s’agit là d’une bonne nouvelle.

 

Michel Benoit                                                                       (écrivain français)

 

Explorateur  au  pays  de  la  féminité,  Angelo  BRENEZ  stigmatise  au  centre  de  sa  recherche  ce pourvoyeur de courbes que symbolise la femme.

En 1976, j’écrivais “Les mots sont les blessures du silence” ; j’en ai fait le thème d’un spectacle et l’ai transcrit dans “Les comptes du petit granit” C’est vrai que la découverte du monde féminin au bout du crayon ou du pinceau d’Angelo BRENEZ constitue un authentique langage en soi. J’ajouterais volontiers que les tableaux sont tellement parlants que l’alphabet pourrait franchement demeurer dans la boîte à scrabble.

Mais peut-on empêcher un artiste d’user de sa liberté?

Certes pas! C’est la raison pour laquelle, ici, prose et peinture se côtoient!

Cet univers, avec sa sensualité, ses charmes, la musique qui en émane et les sortilèges qu’il abrite, suffit amplement à inciter notre esprit de concevoir une caresse qui en dira plus long que n’importe quel mot.

Dans cet ouvrage où le talent de l’artiste trouve une de ses plus ferventes dimensions, le rêve ouvre grand ses portes pour l’accueillir.

Comme l’oiseau des songes, il s’envolera plus loin encore, en partage, au delà des longitudes et des latitudes...juste entre l’enfer et le paradis.

Angelo BRENEZ possède-t-il la femme ou est-ce la femme qui le possède?

Quoi qu’il en soit, face à l’évocation séduisante, il est bon de penser qu’au fond de chacun de ces corps sommeille l’âme d’une mère.

 

  Fredy Taminiaux                                                      (Sculpteur et poète belge)

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