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musique

Bas les masques
Recueil à feuilleter

 

Il plane en douceur au-dessus de la Sérénissime... Le vent caresse ses ailes, sculpte son vol à la fois puissant et doux, sûr de lui...

La mer prend des reflets mordorés sous le soleil couchant, le crépuscule approche, et Venise, en bas, s'assoupit lentement dans la tiédeur moite de cette soirée naissante.

Soudain, son oeil scrutateur distingue, là, au-dessous, quelque chose  ; instinctivement, il descend alors en piqué, droit vers la ville, les sens tout à coup en éveil, devinant déjà ce qu'il va découvrir, mais appréhendant de s'être peut-être trompé...

Gracieusement, il se pose sur le muret faisant face à la fenêtre ouverte. .

Oh non ! Il ne s'est pas trompé : à l'intérieur de la pièce, sur des draps de satin, est allongée une femme. Et, sans la connaître, il la reconnaît aussitôt : c'est elle, son rêve éternel, son amour obscur et pourtant si plein de lumière, son égérie, sa vie, son souffle, son obsession magnifique, sa raison d'être...

En un instant, se bousculent en son âme fantasmes, désirs pudiques et impudiques, élans flamboyants et retenues douloureuses, volonté et anti-volonté le submergent, le mettent au supplice... L'homme et l'artiste luttent devant la forme alanguie, à la fois innocente et terriblement sensuelle, provocante sans le vouloir... beauté diabolique, tu viens d'engendrer l'éternel combat entre la raison et la déraison, tu viens de provoquer à la fois le désir de te rendre immortelle picturalement, et mortelle passionnément...

Bas les masques ! En entrant dans la Cité des Doges, le rapace vient de redevenir oisillon devant son conflit permanent...

 

 

Françis Wuillot                                                                                      (magicien)

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Eve Stevens

Eecueil à feuilleter

Il est des jours où tout va, une illustre inconnue me demande de poser, pourquoi pas fraîchement débarqué à Marseille, je ne connais personne dans le milieu des arts… donc, aucun modèle !

         J’ai besoin d’autre chose que la présence d’une muse, il faut qu’elle m’inspire… ce n’est pas de l’instantané, ce n’est pas que faire un cliché, cela est pour moi, banal, voir décevant !

         Arriva donc, Ève et tout s’accéléra, Mademoiselle Ève est donc devenue une égérie !

         Mademoiselle, je me suis permis de voler un peu de votre âme, lentement, j’ai découvert vos problèmes, vos joies, vos inspirations… je ne vais pas prétendre avoir découvert qui vous étiez en totalité mais suffisamment pour que mes rêves posés sur le papier ou la toiles ne soient pas de simples clichés !

         J’ai même ensuite tâté la photographie, je ne suis que débutant mais cherchant quand même à être moi-même… et évidemment, complice avec… Mademoiselle Ève !

Angelo Brenez

Un simple voile et Eve nous charme!

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